lundi 4 mars 2013

FIGUERES 2013

Quel festival remarquable que cette 2e édition du Festival Internacional del Circ Ciutat de Figueres. A tous points de vue : spectacles (bien sûr, c'est essentiel), organisation, espace et animations. Mes bons collègues de BURGUSCIRCUS, CIRCUSPHOTOMAGAZINE ou AUCIRQUE.COM vous ont déjà donné -et ils continueront à le faire- de multiples images pour illustrer l'évènement. Permettez que j'apporte mon grain d'images pour compléter le tableau et vous donner envie d'y venir l'an prochain. Car il semble bien que cette manifestation va pouvoir perdurer (voir Burgus d'aujourd'hui). Bravo.
Voici donc Figueres 2013, en Catalogne (sur place, on ne risque pas d'oublier que nous sommes en Catalogne !). Cette photo de l'ami Jean Berger vous donne les couleurs de l'extérieur. Vous avez bien sûr reconnu le chapiteau aux couleurs de Medrano (ici le chapiteau des spectacles).
Sur cette vue aérienne fournie par la production du festival (Circus Arts Foundation), on voit, à droite, le chapiteau d'accueil où se trouvaient les boutiques et le carroussel des années 50; au centre le chapiteau des spectacles et au fond, à gauche, les écuries. Les tentes blanches abritaient restaurant et accueil des VIP (devant de l'image), WC à l'opposé et loges d'artistes à gauche. Noter aussi l'espace considérable en places de parking pour les visiteurs sur ce "champ de foire".
L'organisation d'une telle manifestation ne peut être réussie que lorsque sa direction a su s'entourer d'une équipe performante et volontaire. Si on retient surtout le nom du directeur parce qu'il en est le concepteur, le maître d'oeuvre et le présentateur du spectacle, il n'oublie pas qu'il n'est rien sans cette équipe dont on pourra lire les noms dans le superbe livre-programme. Voici donc, pour commencer cette galerie d'artistes, Genis MATABOSCH.

Vont suivre des photos d'artistes, pas forcément descriptives des numéros. Je préfère plutôt l'idée d'évocation. Un autre choix de photos constituera un album imprimé.
N'oublions pas que le principe de ce Festival est de présenter des numéros inédits en Europe occidentale.

Un ballet de 5 danseuses du grand Cirque de Moscou accompagnait la Troupe russe de Yakob EKK. Virevoltantes, leurs jupettes volaient haut...


L'adorable jeune couple vietnamien AN HOANG et THU HIEP a présenté de belles figures à partir d'un trapèze Washington. L'an passé, la soeur de la jeune femme avait remporté le Prix de l'Image comme fil-de-ferriste sur fil souple. Elle travaille actuellement chez  Medrano et il est probable que ce couple y fera une saison aussi.

Le jongleur brésilien Brian DRESDNER est très performant et rapide. La prestation est classique, trop classique ! Je crois qu'il est engagé en Suisse chez Starlight.


L'Argentin Hector CARROZO est un très bel athlète (à la combinaison étonnante). Des équilibres de haut niveau un peu desservis par une mise en scène qui manque de limpidité. 

Les jurys n'ont guère pu apprécier les capacités des trapézistes volants chiliens Hermanos GONZALEZ. La faute à la tramontane qui a d'ailleurs inquiété l'organisation.

Le Duo CATALEXI (du Canada). Superbes évolutions aux lanières dans des figures sensuelles.

Sam SALANGSANG, comique américain. 

La troupe de Yakov EKK (Russie) a fait deux prestations : les jokeys et les cosaques. Très classiques mais bien enlevées.


Le duo FRANCO VITAL (nom propre des deux artistes) est mexicain. Juan Pablo croque la pomme avant de tirer à l'arbalète comme Guillaume Tell.

Olga GEVORKYAN (Russie) multiplia les objets avec lesquels ses pieds jonglaient. Impressionnant mais peut-être plus dans l'esprit du cirque actuel.

Le Russe Maks ANNAEV suit la mode actuelle des augustes qui ont besoin du public pour exister. Cela commence à être pénible même si ça fait rire les spectateurs.

Je n'ai pas réussi à m'intéresser à la morbidité du numéro des Colombiens du Duo REQUIEM. Il ne m'a pas semblé que leur performance était de haut niveau.

LOS CALUGA du Chili : j'ai fini par les trouver drôles dans l'entrée chantée (même en ne comprenant aucun mot de la chanson !)


La troupe chinoise de JINAN présentait deux numéros classiques : les lassos et les cercles. Une mise en scène moderne des sauts dans les cerceaux attise la curiosité des spectateurs. Bonne troupe, très technique.

Arata URAWA, du Japon, a malheureusement raté plusieurs réception de diabolos devant les jurys.

La troupe KUCHERENKO d'Ukraine sur vélos et monocycles a varié les équilibres dans une succession de prouesses très (trop) classiques.

Olga et Sergey SHARKOVICH (Russie) sont audacieux au fil souple, et c'est impressionnant. Ils ont peut-être été desservis par une mise en scène de figures de tango qui n'apportent pas grand chose.

Le Trio ATTAR (Russie). Jonglage en rebonds en descendant et remontant quelques marches.

Yana SERDYUKOVA (Russie), petite bonne femme de 35 ans, au trapèze à grand ballant, sur les chanson d'Edih Piaf, en live.

Aliya DOSBATYROVA (Kazakhstan) et sa présentation originale de poses et de houla-hoop ascencionnel. Très exotique.

Enfin, de Russie à nouveau, ce Duo qui porte un nom imprononçable FUNCKOHOLICS. Beau. Beau. Beau. Dans l'esprit du temps, certes, mais époustouflant de légèreté au mât chinois.
On le reverra certainement bientôt.

Voilà, pour ceux qui n'ont pas fait le déplacement, un petit aperçu des artistes.
Merci encore à l'organisation pour cette invitation exceptionnelle.
J'espère ne pas manquer la prochaine édition.

Comme je l'ai dit plus haut, je vais réaliser un album des spectacles du Festival. A titre personnel. Si des lecteurs du blog sont intéressés, il sera possible de vous en fournir un exemplaire à prix coûtant. Réservez-le dès maintenant (le prix est fonction du nombre d'exemplaires réalisés).























2 commentaires:

  1. des jugements parfois acides, à la limite du mépris... pourquoi ne pas reconnaître que l'imperfection des prestations vivantes fait aussi partie du spectacle ... facile de se poser en expert derrière un petit écran... ces concours où certains distribuent des notes bonnes ou mauvaises ont quelque chose de malsain...

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  2. C'est bien d'écrire un commentaire, encore faut-il le signer. Chacun a le droit d'exprimer son avis.
    Je viens de relire ce que j'ai écrit sur FIGUERES 2013 : je n'y vois aucun mépris, ni même aucune pointe d'acidité ou de dénigrement des numéros, juste des impressions : il n'est pas anormal d'exprimer un ressenti. Quant au fondement même des concours, même s'ils ne veulent pas dire grand chose, ils ont l'avantage d'être des tremplins pour les artistes, c'est à dire de trouver des engagements.

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