Le Conservatoire National de l'Album de famille à Metz

C'est cet article de Ouest-France paru hier, 24 juin 2015, édition de Lorient, qui m'a interpellé. Il existerait donc un lieu où l'on a des égards pour la photo de famille. A vrai dire, cela me réjouit.

Je me rendrai bien sûr voir cette exposition bientôt. Une justification supplémentaire de l'acte photographique.
J'apprécie particulièrement les titres des regroupements de photos :
-Moi aussi, j'y étais (avec l'ombre du photographe)
-La pratique de la marche en avant
-La photographie du portefeuille
-Se tenir (s'accrocher à quelque chose pendant qu'on vous photographie)
Et puis, il y a cette série, Charles et Grabrielle dont on peut voir un certain nombre d'images sur le site www.heliotrope-online.com/photographes/anne-delrez/ .
Les curieux feront un tour sur le site de l'expo à Lorient www.galerielelieu.com/actualites/la-conserverie/ .
"On en vient à se questionner sur ce qu'on fait soi-même de ses photos de famille, sur la façon dont on traite ses photos, sur l'importance qu'on leur accorde et on se prend à apprécier de découvrir les photos des autres.[...] Ici, la découverte devient touchante, intime". Voir le site de la Conserverie cityofmetz.com/project/la-conserverie/ .

2/7/2015 : J'ai vu l'expo qui confirme l'intérêt que j'y voyais. La photo est bien le meilleur moyen de conserver trace de notre vie. Le regroupement en séries est amusant.
Le mur consacré au thème "se tenir" montre que cette attitude devant le photographe est quasiment éternel depuis qu'on photographie.
Ci-dessous, ce mur.

Réponses Photo Hors Série n°20 : Pourquoi photographiez-vous ?

C'est la grande question que tout photographe s'est posée un jour : pourquoi donc suis-je en train de photographier ?
La revue Réponses Photo dans son hors série N°20 qui vient de paraître donne les réponses de 38 photographes (6,90 €).

Ce qui est intéressant, c'est la multitude de formulations que ces photographes fournissent, entre les intellectuels et les francs du collier, entre ceux qui ont besoin de mots pour tout justifier et ceux pour qui photographier est une fonction vitale. Ne serait-ce que comme gagne-pain.

N'oubliant jamais que si la photo est un art (je préfère dire une création), c'est le spectateur (lecteur) de l'image qui lui donne un sens par les sensations qu'il perçoit - ou pas du tout. Combien de photos n'ont absolument aucune résonance chez moi. Combien d'autres m'apportent énormément...
Cela dit, voici en vrac, des réponses :
-confirmer que le réel est bien réel,
-pour être aimé,
-pour exister,
-pour voyager,
-pour rencontrer des gens,
-pour écrire à ma façon,
-pour comprendre ce qui s'est passé,
-pour donner vie à l'autre,
-pour penser l'histoire de mon temps,
-pour arrêter le temps,
-pour partager ce que je vois,
-pour éviter que la réalité ne m'échappe,
-pour construire, penser et questionner.
On peut écrire des pages, tout est dit en quelques mots (j'ai éliminé les réponses qui me paraissent grotesques).

Perry PEDERSEN et ses lions de mer à Vatan 2015

Perry PEDERSEN (26 ans) a bien compris que dans la comédie avec les animaux sur la piste il faut jouer le jeu à fond. C'est ce qui rend son numéro si plaisant. Enjouée et avenante avec ses équipières Scooby et Teddy, la scène est bien enlevée. Ce qui donne des photos plutôt expressives.

Une carte postale vendue 166 000 €

Nous sommes vraiment dans une époque de démesure par rapport à l'argent.
Marc Ledogar qui dirige la revue CARTES POSTALES MAGAZINE signale que samedi 20 juin, à 9h. 30 a été vendue par Gartner (près de Stuttgart) en Allemagne, cette vue de Pau du début du siècle au prix de 166 000 €.

Vous allez me dire : ce n'est pas possible. Il y a un "truc". Bien sûr, tout se passe au verso. Mais même s'il s'agit d'une carte expédiée par Picasso à Apollinaire en 1918 (et apparemment, il ne l'a jamais reçue, il est mort le 9 novembre), on dépasse quand même les bornes du raisonnable.

Et en même temps, ces petits bouts de carton qu'on appelle cartes postales peuvent révéler bien des découvertes.

CARTES POSTALES MAGAZINE, 

BP 20028 

64990 MONGUERRE

Tim SILVER au Festival de cirque de Vatan (19-20 juin 2015)

Superbes numéros de grandes illusions dans le spectacle du Festival de Vatan : Tim SILVER. Faire un tour sur son site permettra d'avoir un aperçu de son importante carrière (déjà) www.timsilver.fr.
L'artiste a fait réaliser par le célèbre graphiste Zakary Belamy son visuel, fort bien réussi lui aussi. On peut, pour compléter ses connaissances voir aussi le site de Zakary Belamy : www.zakarybelamy.com. Il y a de quoi être surpris.

C'est souvent compliqué de photographier la magie si on veut la restituer le numéro. Les éclairages sont parfois violents et changeants. Il faudrait revenir un certain nombre de fois sur le sujet pour le réussir. A Vatan, sans doute pour d'autres raisons, c'était plutôt difficile. Mais, il s'agissait pour moi de capter les visages et certaines attitudes. Et, même si ce ne sont pas de bonnes photos, je trouve qu'elles donnent une vision assez réaliste des expressions et de la gestuelle des personnages. Les voici en partage. 

Je ne connais pas grand chose dans les prestations de magie, mais on ne peut qu'être bluffé devant la rapidité de l'exécution qui est toujours la clé de la réussite de ces numéros.

Tim SILVER nous a présenté des illusions souvent vues, mais quelle perfection dans le timing !

Longue carrière à ce jeune homme.

Charles FREGER, photographe portraitiste

Je connaissais certaines séries de portraits de Charles FREGER (1975). Surtout celles liées au costume, à l'uniforme. La présence physique des personnes qui les portent disparaissant souvent derrière le vêtement, je prenais un peu de recul par rapport à son oeuvre.
La parution récente de sa collection d'images appelée BRETONNES (Actes Sud) m'intéressait pour des raisons géographiques. Les cercles celtiques ont reconstruit à l'identique des anciens costumes et coiffes des vêtements neufs qu'ils utilisent dans leurs prestations dansées. Charles FREGER a trouvé parmi les danseuses de ces cercles un certain nombres de belles figures qui portent ces coiffes emblématiques de notre tradition. De ce point de vue, c'est parfaitement réalisé photographiquement et bien documenté. Les vêtements et les coiffes surtout ont considérablement évolué au cours des décennies, si bien qu'on ne voit plus, hors de ces cercles celtiques les coiffes du 19e. Ici, elles sont resplendissantes. Une exposition de ces photographies parcourt la Bretagne.

 Coiffe de l'Aven (région de Fouesnant) - 1940

 Coiffe du pays de Vannes - 1890-1910

 Coiffe du pays de Baud - 1940

 Coiffe du Trégor - 1910

Petite remarque éditoriale : je n'ai vraiment trouvé aucun intérêt ni justification aux fonds où il n'y a pas de personnages coiffés en surimpression...

Mais revenons à l'auteur qui travaille par séries : les groupes sociaux sont représentés le plus souvent par individus et leur nombre constitue un catalogue qui exprime bien une identité collective. Ce sont des communautés parfois inactuelles (costume ou vêtement festif, uniforme de parade...) mais aussi des personnes appartenant à la même catégorie sociale.

Vous trouverez sur son site www.charlesfreger.com une multitude d'illustrations ainsi que la liste des nombreux livres publiés. En tout cas, des séries étonnantes.

 L'Ordre orangiste (depuis 1795, protestant, surtout actif en Irlande du Nord où il s'oppose aux catholiques qui souhaitent l'indépendance).

 La Légion étrangère

 Empire (les Gardes royales de 31 pays)

 Miss (concours de prétendantes)

 Les majorettes (très nombreuses dans le nord de la France)

 Bleu de travail

Rikishi (les lutteurs sumos)

Wilder Mann (dans la peau de l'homme sauvage)

Water polo

Les éléphants peints

Et bien d'autres comme les jockeys, les sages-femmes, les hommes verts (nettoyage des rues), le Bal de l'X, les Pénitents, le mardi-gras des Indiens... L'ensemble est impressionnant.
Ci-dessous, voici l'artiste au travail. Intéressant pour découvrir sa technique !

CAMPESTRAL 2015

Le CAMPESTRAL est une fête occitane de musiques et danses traditionnelles en Agenais, sous l'égide de l'Associacion per la Cultura populara en Agenès, avec l'aide des associations locales. Cette année avait lieu la 39e édition, à Caubeyres (47), un village verdoyant de 225 habitants. Modeste par la taille, cette fête est fort sympathique pour les danseurs passionnés de musique trad.
Sur les lieux pour des motivations amicales, j'ai rapporté quelques souvenirs photographiques.
La balade contée de Dominique Commet

La randonnée botanique

Le barbecue champêtre

Les jeux traditionnels

La danse et les musiciens

Pour éventuellement partager ces photos, j'en ai regroupé une quarantaine dans un petit album (1) de 32 pages au format 22x22 cm. Comme d'habitude, il est possible de se procurer l'album à L'AVENTURE CARTO, 13 rue du château de la garenne, 56410 ETEL, au prix de 15 € (port compris).

(1) : l'album est un ensemble de photos, sans texte.