mercredi 16 avril 2025
DINARD : Salon de poésie (4 mai 2025)
mardi 15 avril 2025
Yvon KERVINIO : LA CARTOPHILIE
Yvon KERVINIO : la photographie
J'ai commencé sérieusement la pratique photographique au début des années 1970 alors que je vivais au Maroc. Mes sujets de prises de vue tournaient autour de la famille, des amis et de paysages graphiques (par exemple les thermes de Sidi Harazem-pour ceux qui connaissent le lieu). Le reportage de la vie marocaine est venu rapidement ensuite.
Montrer, partager ce que nous avions vu a fait partie immédiatement des impératifs. Dès 1972, avec un ami, nous avons présenté une exposition au Centre Culturel Espagnol de Fès. Le carton d'invitation est ma première carte postale. C'est un collègue maquillé en clown. Prémonition.
J'ai tout de suite pensé que l'édition était indispensable. Que la photographie et son contenu ne pouvait exister que par sa diffusion. Très vite, devant la réalité de l'édition des livres, la carte postale s'est révélée être le média pratique, économique de cette communication et de la conservation des images.
Yvon KERVINIO : la cartophilie
Penser que cette démarche allait de soi est une erreur. Bien beau d'éditer des cartes mais qu'en faire ? Nous sommes dix années plus tard. Au début des années 80, l'édition photographique est marginale. La qualité d'impression en noir et blanc n'est pas magistrale, elle est surtout chère, ce qui nécessite des tirages de 1000 exemplaires pour un livre et de 200-300 pour des cartes postales, au moins.
J'ai déjà raconté la nécessité de produire soi-même la photogravure pour baisser les coûts. L'expérience, sans égal, de Pierre Le Gall puis de Richard Menant m'ont fait avancer à pas de géant dans la compréhension de l'impression offset.
Si je me suis lancé à corps perdu dans l'édition de cartes postales (qu'on appelle modernes-CPM), c'est parce que je rencontre des cartophiles (début des années 80) qui ont déjà fait le tour de la carte postale ancienne-CPA. Certes, ils ne sont pas nombreux mais ils font ce qu'il faut pour m'encourager. Ces cartophiles, dans les années 70, ont récupéré l'essentiel de ce qui existait dans les greniers. Ils sont à la recherche de cartes rares. Ils se rendent compte que la carte semi-moderne d'après guerre (vues aériennes, folklore...) est intéressante mais limitée. J'ai saisi l'opportunité. Merci André et Lucette Leclère.
Je vois que mes archives seront vite limitées et que je dois ouvrir ma pratique à d'autres photographes. Avec André Leclère et Roland Bouëxel, nous créons L'AVENTURE CARTOPHILE en 1985. L'invitation des autres photographes est une démarche naturelle pour un enseignant : une transmission, un partage, un élargissement... Un épanouissement pour les participants (je l'espère !)
Les années 85-93 sont des années exceptionnelles pour la cartophilie. Les salons nous offrent des espaces pour présenter nos productions photographiques et illustrées. C'est l'époque des carteries où les éditeurs (Nouvelles Images, Editions du Désastre... en autres, et ils sont nombreux) trouvent tous les thèmes d'images dans les archives des photographes de renom dans les agences photographiques. La belle époque de la CPM !
Le soufflé retombe. Y a-t-il surproduction ? Problèmes économiques dans la société ? Il devient compliqué de trouver plus de 50 acheteurs. L'édition imprimée n'est plus rentable. Il faut trouver un nouveau procédé de fabrication. Retour aux sources avec la carte sur papier photo et repique typographique au dos et ce que "nous" avons appelé les "photopostales" qui sont des tirages photographiques (support pastique) contrecollés sur un dos adhésif avec légendes. Au risque de voir l'adhésif se décoller. L'ami Philippe Touchard continue avec talent et persévérance cette pratique qui permet d'adapter le tirage de la carte à la demande.
Le nouveau millénaire nous apporte le numérique avec, justement, la possibilité de produire de petits tirages. Un avenir glorieux pourrait nous attendre si la collection cartophile intéressait une génération plus jeune que la nôtre. De la même façon, l'édition de livres photographiques est devenue accessible. Le partage d'images (surtout sur des sujets de vie locale) est facile. Ceux qui ont conscience que la conservation de ces documents sous une forme pérenne (c'est-à-dire imprimée) œuvrent pour la mémoire de tous.
Documentation :
Un site cartophile cartoclub12.com (Aveyron) a eu l'excellente idée de répertorier les séries de L'Aventure Carto : Les Mille et Un Travaux de l'Homme (MUTH). Je viens de les redécouvrir car je n'ai pas gardé (à tort) de traces de ces éditions. Vous les trouverez dans le sous-titre Diaporamas (3). 90 cartes en 1988, 90 cartes en 1989, 40 cartes en 1990, 45 cartes en 1991, 50 cartes en 1992, 90 cartes en 1993, 36 cartes en 1996. Revoir l'ensemble m'a impressionné !
J'ai aussi revisité Le Carton Voyageur - Le Musée de La Carte Postale où se trouve un Fonds Kervinio. Le Musée dispose, en effet, d'une grande partie des cartes que j'ai signées. Mais pas celles de L'Aventure Carto. Par curiosité, faites un tour dans les collections en ligne. Pour vous aider : -Recherche dans les collections/Recherche avancée. Choisir un critère : Fonds (dernier de la liste). Collection (coll. Alain Lamour), chercher Fonds Kervinio. Lancer la recherche. Noter qu'il y a parfois des mélanges de cartes...
Il faut rappeler l'existence depuis 40 ans aussi du Club International de la Carte Postale Contemporaine (CICPC) qui regroupe les cartophiles de CPM. La gazette du CICPC présente de multiples aspects de l'actualité et de la production de cartes postales aujourd'hui.
Enfin, si vous vivez en région parisienne, vous connaissez certainement le marché aux livres et aux vieux papiers de St-Mandé (94160). Il a lieu tous les mercredis. Allez à la rencontre de Noël Chevaudonnat qui sait parler de cartes postales.
jeudi 20 février 2025
Les PHOTOZINES
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Je m'intéresse au zine photographique ou photozine qui est le premier moyen de diffuser concrètement ses photographies. Un tour sur le net vous permettra de constater que le nombre d'articles sur le sujet est récurrent. En effet, (faire) éditer un livre demande un investissement qui engage le budget alors que réaliser son premier photozine est simple et ne devrait jamais dépasser un prix de revient de 5 euros l'unité, quel que soit le tirage. Sinon, on retombe dans l'économie du livre.
Après avoir édité près de 150 ouvrages, j'ai l'impression de connaître un peu la question de l'édition tout en reconnaissant que ce n'est jamais sans problème. Ce sont des livres mais aussi des fascicules, brochures ou cahiers photographiques, que j'aurais très bien pu appeler zines, qui sont parus depuis plus de 40 ans.
L'idée de revenir au (maga)zine pour des sujets qui méritent juste de ne pas être oubliés me motive sérieusement. Devrait naître ainsi une collection que j'ai pompeusement appelée LES ZINES D'YVON (voir logo ci-dessus).
Beaucoup de zines adoptent le format A5 pour des raisons financières. Quel que soit le format le message passe ! Mais n'est-ce pas un peu réducteur pour la photographie, sauf si on utilise la double page. Mon idée est de m'orienter vers le format A4 sur 32 pages avec un agrafage "à cheval" qui permet de ne pas casser une image en cas de double page. Si avec l'édition numérique, il ne coûte pas plus cher de choisir des formats qui ont leur intérêt comme le 22 x 28, le 22 x 25 ou le 22 x 22, il ne faut jamais oublier les frais annexes comme le prix des enveloppes. Les frais postaux sont devenus conséquents eux aussi. Bref, pour rester dans un prix de revient très bas (le but n'est jamais de gagner le l'argent !), toutes les questions sont à étudier.
Si le sujet vous intéresse, n'hésitez pas à me contacter (yvon.kervinio@gmail.com).
lundi 17 février 2025
QUELVEN, un pardon breton par Yvon Kervinio (en 1978, 1979, 1980)
La particularité de ce Pardon, c'est son ange pyrophore qui descend du clocher le long d'une corde de 150 m pour allumer symboliquement le feu de joie (tantad).
Comme il honore la Vierge, il a lieu tous les 15 août.
Les images rassemblées dans cet album de 210 pages (format 22 x 25) constituent une approche chronologique de cette journée : les préparatifs, les offices religieux, la procession, l'ange, la fontaine, la fête profane).
Si c'est un album-souvenir de l'évènement qui intéresse d'abord les personnes de la région (les images ont déjà 45 ans !), c'est aussi un document photographique, témoignage d'un monde qui a changé.
Edité à 40 exemplaires seulement, il reste quelques exemplaires (au moment où j'écris ces lignes) qui vous sont proposés au prix de 25 € (avec le port).
L'AVENTURE CARTO, 13 rue du château de la garenne, 56410 ETEL ou laventure.carto@laposte.net, pour davantage de renseignements.
Ci-dessous, quelques images du livre.
samedi 25 janvier 2025
Vers la fin de L'AVENTURE CARTO
Début mai 2025, L'AVENTURE CARTO aura vécu 40 ans.
Pour des raisons d'âge mais aussi de santé, le moment de mettre un terme à cette aventure approche.
C'est pour bientôt.
De la même façon, ce blog se terminera : vous voyez bien que je ne suis plus très motivé pour vous proposer des infos.
Plus de 400 000 pages y auront été lues au total. C'est peu (mais pas rien !), cela permettait surtout une petite présence sur la toile.
Merci à vous tous.
Yvon
Le Pardon de QUELVEN 1978 1979 1980 - Yvon KERVINIO
C'était le sujet de ma première publication, en 1981. Mes débuts dans l'édition, il y a près de 45 ans..
Maintenant que la fin de mes activités photographiques se profilent à l'horizon, j'ai trouvé intéressant de revenir sur le sujet dans un développement plus copieux et certainement mieux réalisé.
L'album de 210 pages, au format 22 x 25 cm, paraît début février. C'est un petit tirage de 40 exemplaires qui sera proposé au prix coûtant, c'est-à-dire autour de 20 €. Vous connaissez les coordonnées de L'AVENTURE CARTO (13 rue du château de la garenne, 56410 Etel).