mardi 29 mars 2016

Journée de l'argentique à Queven, le 24 avril 2016


Si vous êtes dans le Morbihan (ou le Finistère) le 24 avril, voici une rencontre photographique à ne pas rater.
Organisée par le CLIK (Club Labo Image Kewenn) de Quéven, cette journée vous permettra de vous initier ou de regoûter au labo et à la prise de vue grand format.
Francis Courtemanche est là aussi pour vous montrer, cette année encore, son expérience du collodion humide.
Un exposition de photos (argentiques) d'Alain Fretellière sera accrochée.
Le visuel de cette journée a été réalisé à partir d'une photo d'un petit sténopé (papier photo négatif), si j'ai bien compris.

dimanche 27 mars 2016

Denis DAILLEUX, photographe

Denis DAILLEUX (1958), photographe, vit en Egypte depuis 2007.
C'est l'Agence VU qui s'occupe de ses photos.
Il a réalisé sur l'Egypte une multitude de reportages humanistes extrêmement sensibles, qu'ils soient colorés ou noir et blanc. C'est un vrai bonheur de feuilleter ses albums (Impressions d'Egypte, Le Caire, Fis de Roi).
En 2014, il a publié Mères et fils (Editions Le Bec en l'Air, 64 pages, 25 €) qui est un sujet étonnant, d'ailleurs récompensé au World Press Photo 2014.
"Il pose un regard tendre et sans faux-fuyant qui laisse entrevoir les frontières ténues entre protection et domination ou tendresse et soumission qui régissent les rapports mère/fils".
"Une sorte d'amour absolu de ces fils bodybuildés". (Delphine Henry).
On pourra mieux connaître Denis DAILLEUX par son site : ICI.











Ci-dessous, un portrait du photographe Denis DAILLEUX (auteur inconnu), avec un Mamiya C33.





Le BAROQUE de Claire et Philippe ORDIONI

Me sont tombés du ciel de Pâques (merci Roland) les albums photographiques de Claire et Philippe ORDIONI.
Ils viennent tout juste de paraître aux Editions Arnaud Bizalion.
Des petites merveilles qui nous font entrer dans un monde "baroque" justement.
Du coup, je me suis demandé : "Que veut dire le mot baroque aujourd'hui ?
Les lettrés ont tout décortiqué. Et j'ai donc compris ses caractéristiques :
-instabilité et inconstance,
-métamorphoses (magicien de soi-même et d'autrui)
-décors et illusions pour créer l'ambiguïté
-ostentation comme le paon qui fait la roue
-confrontation des contraires.
Claire et Philippe ORDIONI ont bien créé un monde baroque avec leurs personnages "qui nous questionnent sur la marginalité, le genre, la folie, notre rapport à l'étrange et à la différence" comme il est dit dans l'une des préfaces.
C'est un travail photographique commencé en 2010 : des milliers d'images ont déjà été réalisées.
Voir le site de Philippe ORDIONI pour mieux apprécier ses recherches : ICI.









Pour vraiment goûter ces photos, il faudrait les voir en grand format.
En attendant l'occasion, les 3 albums de portraits baroques sont en librairie :
-Icônes baroques,
-Portraits baroques,
-Divas baroques
Arnaud Bizalion Editeur, 18 € l'opus de 62 pages.

samedi 26 mars 2016

YONGZHI CHU, photographe chinois

Pour peu qu'on soit attentif aux publications des photographes chinois actuels, on peut découvrir  une photographie descriptive de qualité qui nous frappe par sa violence intrinsèque (surtout en ce qui concerne la pollution environnementale des cités urbaines, mais pas seulement, comme le montre cette photo ci-dessous).
Je me suis posé la question de la publier sur ce blog souvent consacré au cirque. Pourquoi rajouter encore de l'horreur à la maltraitance animale ? La totalité des circophiles détestent cette violence. Et sans doute aussi la totalité des circassiens d'Europe occidentale aujourd'hui. Mais il y aura toujours ici ou là une brute ou un barbare...
Oui, je me suis posé la question. Finalement, cette image a été tellement publiée que les militants de la cause animale qui agissent contre la présence des animaux dans les cirques et les zoos l'utilisent pour illustrer leurs actions... La meilleure manière de parler de cette image est encore d'y mettre des mots.


Recherche faite, il existe des lois en Chine qui interdisent ou limitent le dressage et l'exploitation des animaux. Mais elles ne sont pas connues dans certaines provinces et encore moins appliquées. Ne leur jetons pas la pierre : n'oublions pas qu'il y a souvent aussi dans notre pays des violences gratuites envers les animaux (voir les faits divers récents).
J'ai lu : Pourquoi ce photographe n'a-t-il rien fait ? Tant de naïveté est déconcertant.
Ce qui est sûr, c'est que l'attitude et le regard de ce macaque rhésus vont rester pour toujours dans ma mémoire.

Cette photographie a obtenu le Prix Nature (image seule) du World Press 2015.

 
 Portrait de YONGZHI CHU

Autre photo de ce photographe intitulée : jeunes gymnastes à l'entraînement.



YOGZHI CHU avait déjà obtenu un 2e Prix World Press sport 2013 pour l'mage suivante.


samedi 5 mars 2016

Warren RICHARDSON, lauréat du World Press Photo 2016

Si vous aimez la photographie en général, vous savez sûrement que Warren RICHARDSON a réalisé un reportage sur les migrants passant la frontière serbo-hongroise. L'une de ses images a reçu le grand prix.
Il l'a intitulée L'espoir d'une nouvelle vie.
Il faut saluer le travail de ces photographes qui oeuvrent dans des conditions difficiles pour qu'on n'oublie jamais qu'à quelques centaines de kilomètres de notre tranquillité les drames sont permanents.
L'excellente revue photo Réponses photo publie dans son numéro 289 daté Avril 2016 une interview de Warren Richardson. Nous y découvrons quelques informations sur les conditions de prises de vues : nuit claire avec pleine lune et vent qui fait bouger les barbelés, 24 mm, 6400 ISO, boîtier Canon 5D, mise au point manuelle... La technologie photographique actuelle permet ce qui était impensable il y a quelques années.

Voici aussi l'occasion de découvrir le travail photographique de Warren Richardson sur son site : ICI. Vous y verrez ses reportages noir et blanc sur
-la crise des réfugiés en Hongrie (notamment des prises de vues en pleine nuit, sans flash, bien sûr)
-l'addiction à la drogue en Norvège
-les armes de guerre au Laos
-les sans-abris...
C'est très fort et très violent dans le contenu.


jeudi 3 mars 2016

5e Festival de Cirque de Figueres "Elefant d'Or" 2016


Le 5e Festival international de cirque de Figueres 2016 est appelé maintenant "Elefant d'Or". Il s'est déroulé dans cette ville de Catalogne, tout près de la frontière française, du 25 au 29 février 2016.
Gros succès : toutes les séances (14 au total) ont fait le plein. Soit 30 000 spectateurs environ. 
Etant donné une programmation de haut niveau mise en place, on peut dire que l'objectif d'en faire l'un des plus grands festivals de cirque d'Europe est gagné. En tout cas, c'est certainement le plus novateur dans le sens où les artistes que nous avons pu voir sont inconnus sur nos terres d'Europe occidentales.
Cette réussite est le résultat du travail et des compétences de son géniteur, Genis Matabosch, qui a su mettre en place des équipes singulièrement performantes autour de lui.
Le voici ci-dessous en conférence de presse TV.

Vous vous doutez certainement qu'on oublie souvent de parler de ce qui n'a pas fonctionné convenablement - indépendamment d'ailleurs de l'organisation.
En effet deux numéros n'ont pas pu être présentés :
- le matériel des funambules nord-coréens de Pyongyang n'a pas été débarqué. L'hypothèse d'un blocage volontaire des autorités espagnoles peut être envisagée en raison des sanctions internationales qui concernent la Corée du Nord. Ce qui est dommageable pour l'art du cirque peut être justifié sur le plan politique.
- le nouveau cheval de la Bielorusse Anastasiya Yeukhimenka n'était pas suffisamment entraîné pour supporter l'acrobate faisant du houla hoop debout sur son dos. Une chute dès la première séance. Explication : l'artiste a récemment quitté la compagnie où elle travaillait et celle-ci a conservé le cheval qui lui appartenait. Mais vous verrez quelques photos car j'étais présent à la première séance.
Il restait quand même 22 numéros présentés en 2 spectacles : le Bleu et le Rouge.
La soirée de gala baptisée Or regroupait le meilleur et évitait quelques redites.
Ci-dessous, l'intérieur du chapiteau marqué par ses deux couleurs.
 


Je faisais partie du jury Image. En ce sens, la lumière est capitale pour la réussite des photos et le rendu des numéros sur la piste.
Si globalement les artistes sont convenablement éclairés, je peste personnellement pour la pollution visuelle de tous ces faisceaux lumineux en arrière-plan qui restent visibles et qu'il est pratiquement impossible d'éliminer des photos.
La fumée sensée leur donner de la matière reste en place et n'est pas du meilleur effet. Mais c'est un problème que les photographes rencontrent fréquemment au cirque.

Le jury de l'image a choisi de récompenser le numéro des Mongoles, "Swan Lake", le Lac des Cygnes, quatre contorsionnistes au rythme de la musique de Tchaikovsky. Classique mais très bien fait.
Les voici avec Ederne Nergui, le président du Centre de développement du Cirque de Mongolie.

Pour lire le maximum d'informations sur les artistes du 5e Festival, passer sur l'autre blog ICI.