Ceux qui me suivent en regardant régulièrement ce blog sont certainement surpris de découvrir un nouveau sujet d'articles ayant trait à la poésie. Je devrais d'ailleurs parler plus précisément de poètes. Même si j'ai "eu affaire" de nombreuses années à la poésie dans mes classes, je suis resté davantage un lecteur lambda et par conséquent mon appréciation ne va guère au-delà des résonances que je perçois (comme beaucoup de lecteurs sans doute).
Non, vous savez que je m'intéresse au sujet pour la photographie, celle des portraits de poètes que j'ai plaisir et avantage à rencontrer. Il y a aussi le domaine de la petite édition et la créativité que ces poètes et éditeurs (ils sont souvent les deux à la fois) mettent en oeuvre pour réaliser leurs ouvrages. Et ceci me fascine car je suis dans cette démarche depuis toujours, celle du petit tirage, celle du livre d'artiste. "J'aime assez caresser le papier !".
C'est en mars que fleurissent les Printemps de la Poésie avec tous types de manifestations comme les soirées, l'animation dans les écoles et un salon du livre de poésie où les éditeurs et les poètes espèrent rencontrer de nouveaux amateurs.
Nombreux villages (surtout) et villes ont obtenu le label affichable de "Ville ou Village en Poésie" octroyé par la Fédération nationale des Collectivités territoriales pour la Culture.
Dans ces communes qui participent aux Printemps des Poètes, on trouve fréquemment des promenoirs poétiques le long desquels sont gravés des poèmes, des rues ou des édifices publics qui portent des noms de poètes... bref, une présence quotidienne de la poésie dans l'environnement.
Les Printemps de la Poésie ont souvent été créés localement par une personne qui a su former une association amicale, seul gage d'une organisation de qualité.
A Port-Louis, voici les 3e Trouées poétiques pour trois jours d'activités au cours desquels des poètes sont intervenus dans les écoles, où beaucoup d'élèves ont écrit des textes appréciés lors d'un concours, où des musiciens (Mariannig Larc'hantec et Arnaud Delpoux) ont accompagné des lectures lors d'une soirée particulièrement réussie. Un salon du livre de poésie (le dimanche 12 mars) a proposé, pour le lieu, un choix conséquent d'ouvrages.
En tout cas suffisamment pour découvrir la poésie dans toute sa variété d'écritures et ses formes éditoriales (du livre pauvre à l'édition d'art).
Ce fut, pour moi, riche en rencontres et en prises de rendez-vous pour poursuivre mon aventure photographique de portraits de poètes. A ce sujet, la présentation du #1 de l'album Au fond de nos yeux a conquis tout le monde par sa qualité d'impression, au moins. Par les photos, aussi (ne me faites pas rougir !). L'aventure du n°#2 a commencé fort, depuis.
Revenons un peu sur Port-Louis. En soulignant encore le rôle de l'équipe organisatrice, il est aussi sympathique de rappeler la personnalité de Lydia PADELLEC (1976). Poète et éditrice, elle a choisi de vivre en poésie en quittant le métier d'enseignant. En 2010, elle a créé une maison d'édition, La Lune Bleue, du nom de la 13e lune de l'année, rare et éphémère comme les livres poétiques qu'elle publie, associant textes et arts plastiques (peintures, gravures, aquarelles, pastels...). Chaque livre, façonné à la main est tiré à 50 exemplaires seulement, il présente des poètes et des artistes contemporains vivants. Ci-dessous, photo de Jean Rio qui a immortalisé en photo les événements.
Le salon du livre de poésie comprend toujours des moments de lecture de texte. L'oralité est un besoin souvent exprimé par les auteurs. Voici Mérédith Le Dez. Photo de Jean Rio.
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