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J'attendais, bien sûr, l'article annoncé des interviews de 10 éditeurs spécialisés dans le livre photographique ou comment vit l'édition du livre photo... (en dehors des grandes maisons).
Le résultat est, hélas, tel que je l'imaginais, pour les petites structures spécialisées.
-les éditions ne peuvent être réalisées que si le financement est aidé (institutions publiques, mécénat, galeries et festivals...). Le pré-achat ou les souscriptions permettent de payer une bonne partie des frais techniques. Encore faut-il avoir un bon carnet d'adresses ou faire partie de réseaux...
-le tirage d'un livre photo est généralement inférieur à 1000 exemplaires et la vente en librairie se situe autour de 300 ex. s'il est bien distribué.
-si quelques livres bénéficient d'un succès commercial qui permet à l'entreprise de vivre, nombreuses éditions ont du mal à trouver leur équilibre, sachant qu'un livre coûte entre 7000 et 25000 € (en fonction des choix techniques).
-nombreux livres sont imprimés en Italie, en Espagne et en Turquie pour des raison de coût.
-la tentation de l'auto-édition est une réalité, plutôt décriée par les éditeurs (c'est normal) qui contestent le savoir-faire des photographes dans le choix du contenu et la mise en page... J'ai pourtant souvent vu des livres, produits par les éditeurs interrogés dans l'article, dont certains choix techniques m'ont paru vraiment discutables.-tout le monde s'accorde à reconnaître aux pages imprimées une pérennité évidente.
Comme dit Jean-Christophe Béchet : "C'est encore ce bon vieil objet avec des pages pleines d'encre, qui coûte cher et qui ne rapporte rien qui nous fait tous rêver !"
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