Deux pour cent, 2% des photos numériques prises sont imprimées. Ce qui est déjà pas mal si on considère le volume d'images enregistrées, mais malgré tout peu, sans doute trop peu pour une conservation de ces images. L'expérience montre que c'est vingt ans plus tard qu'on fait le retour aux sources et qu'on en vient (qu'on en viendra !) à regretter de ne pas avoir fait le nécessaire le moment venu.
Si le principal volume d'images prises et conservées concerne les familles et les voyages, les prises de vues thématiques sont bien entendu intéressantes lorsqu'elles sont accessibles.
J'ai un peu fait de la publication de nos images de CIRQUE (en particulier) mon cheval de bataille. Vous savez que je considère la publication sur le web uniquement comme de l'information et sûrement pas comme de la conservation. Peut-être est-ce devenu ringard d'envisager de vraiment conserver! Les revues spécialisées ne sont (seront) plus un vecteur important de cette conservation : leur espace est très limité en ce qui concerne les photos, leur périodicité souvent trimestrielle réduit encore cet espace, leur économie ne peut être que bénévole et volontaire. Les programmes-papier ont par contre fait d'énormes progrès qualitatifs dans les grandes enseignes circassiennes. Est-ce suffisant ?
La publication des albums par les passionnés d'images présente l'avantage du partage (encore faut-il rester attentif à ce qui paraît et se les procurer). La qualité technique des différents fournisseurs atteint des niveaux équivalents... pour la bonne raison qu'ils utilisent les mêmes imprimantes. Seules quelques finitions de façonnages différentes et des services appropriés déterminent le choix du fournisseur : cette qualité technique est remarquable. Nous avons, entre les mains, des brochures ou des livres... pour l'éternité !
En dehors de l'aspect patrimonial de la conservation, de l'archivage, de la collection (pourquoi pas), il y a un autre aspect que je souhaite signaler. L'aventure de l'édition est, pour le photographe, un enrichissement personnel de premier ordre - même si les logiciels fournis font l'essentiel. Encore faut-il affiner son goût, trouver de bonnes liaisons, ne pas se laisser embarquer dans des mises en page bling-bling, choisir une police... Bref, très formateur.
Mon propos consiste maintenant à vous présenter le travail, les images de quelques collègues pour vous informer de l'existence de ces ouvrages.A côté des ouvrages de Jean PICARD présentés précédemment, voici ceux de Dominique SECHER, François DEHURTEVENT, David JAMIESON, Christophe ROULLIN, Thierry BISSAT, Jean-Pierre JERVA, Jean-Claude CAVIER et Piet-Hein OUT. Chacun fera l'objet d'un article particulier pour qu'il soit mieux référencé sur la toile.
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